Daft Punk bof !

Publié le par RabbA

On est fan des Daft Punk. En huit ans, nos chouchous de l’ex-french touch ont conquis la planète tech-house avec deux albums excellents, Homework en 1997 et Discovery en 2002. Le tube Da Funk a lancé Homework dans la cour des grands où le sympathique Around The World a joué au saute-mouton avec un Burnin’ entraînant et un Alive magnifiant les contrées technoïdes. 5 ans après, de l’intro One More Time à l’ultime Too Long, de Digital Love suivant allègrement Aerodynamic, au Superheroes diablement speedé, l’album Discovery a mis le feu aux dance-floors où tous les clubbers et addicts d’électro ont arboré une "happy face" béate pendant 4 ans. Discovery, c’était la consécration de Guy-Manuel de Homem-Christo et de Thomas Bangalter par le grand public, leur style toujours plus personnifié, original et enjoué. En 2003, la sortie du fameux Interstella 5555, manga de Leiji Matsumoto calqué sur les titres de Discovery, a rendu encore plus impatients les amateurs du genre.

 

Déception. 14 mars 2005, Human After All sort. 10 titres qui doivent passer l’épreuve listening d’un public de plus en plus exigeant. Encore Homework garde un aspect "underground" et un public restreint, que Discovery, récupéré par les masses a évité de peu les bacs "variété" des disquaires. Et les critiques sont déçues, l’album n’a plus rien d’humain. Et pour cause, les guitares synthétiques et le vocoder (appareil à robotiser les voix) sont utilisés à outrance pour mettre en vie des mélodies trop simples, agaçantes, voir inaudibles. Concilier le rock et l’électro est un exercice délicat où la lourdeur peut vite prendre le pas sur l’harmonie. Un sentiment de va-vite laisse l’écoutant sceptique, d’autant plus lorsqu’on apprend que le duo s’est enfermé en studio pendant six semaines pour pondre cela.

 

Minimalistes, les titres s’enchaînent sans convaincre. Robot Rock (en radio), Make Love, Television rules the nation et Emotion sont d’une monotonie ennuyeuse qu’une répétition incessante des voix électroniques finit d’achever ("Emotion" toutes les trois secondes dans le morceau du même nom…). Steam machine et The Brainwasher, à la limite du supportable, distillent un son trop hard, trop trash, idéal avant une lobotomie. Restent The prime time of your life au rythme lancinant puis accéléré sans intérêt et Technologic, un potage aux même ingrédients que le premier morceau Human after all. Oui, le rock n’est pas mort mais agonise franchement. Le tout laisse un goût amer, loin des deux premiers opus. Perdu dans les méandres d’une dark pop peu fouillée, Human After All remet en question la qualité des compos du duo versaillais. Quelle déception !

 

RabbA

Publié dans Cultura !

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J
Ca c'est ben vrai!Nos petits frenchies qui nous ont tant fait vibrer a l'epoque de rollin'and strachin' ne sont plus du tout au niveau ou on les attend.Grosse déception voire confirmation de déception au vue de leurs derniers productions.<br /> tchaô
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N
Merci pour l'info, à noter, la sortie en juin prochain du nouvel album des Röyksopp.
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V
Bon, on ne va donc pas se presser pour l'acheter celui-là... Consoles-toi donc avec "Happiness" de Sébastien Schuller.
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